Lutte contre la désertification
au Burkina Faso
La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification a permis, grâce à un compromis entre les parties, d'établir pour la désertification la définition suivante :
"Le terme désertification désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines." (Article 1, CLD)
Depuis le milieu du siècle dernier, les effets conjugués des variations climatiques et de l'activité humaine entraînent une désertification croissante au Sahel. Les ressources naturelles et les richesses environnementales ne cessent de se dégrader d'année en année, de manière inexorable.
Le Sahel subit une diminution globale de la pluviométrie, mais également un appauvrissement des sols du à une surexploitation agricole et à un déboisement progressif des savanes initiales par la coupe du bois de chauffe, les feux de brousse et la divagation des animaux.
Leur interaction amplifie ces phénomènes de manière exponentielle et l'explosion démographique de la région ne fait qu'aggraver la situation.
Sur le plan environnemental, on assiste à une désertification par détérioration du couvert végétal, érosion de la couche humique et glacification des sols, les terres deviennent arides et stériles, entraînant des répercussions évidentes sur la production agricole et, par voie de conséquence, sur les conditions de vie des populations rurales d’une manière générale.
Les agriculteurs du Burkina Faso, et plus particulièrement ceux vivant dans les zones sahéliennes de ce pays, sont aujourd'hui confrontés à un grave problème de sécurité alimentaire et de paupérisation grandissante. Conflits d’usage et migrations massives en constituent les conséquences majeures.
Lutter contre la désertification et agir contre la dégradation progressive des richesses environnementales au Sahel se présente aujourd'hui comme une urgence. |