Médicalisation et Aide aux prisonniers
dans les prisons malgaches
Les prisons malgaches connaissent tous les maux : absence d’hygiène et de soins, malnutrition, infections diverses, paludisme et tuberculose.
Les détenus mineurs n’échappent pas à ces problèmes.
Incarcérés pour des délits la plupart du temps mineurs, la grande majorité de ces jeunes attend son procès durant des années.
Le programme de médicalisation et d'aide aux prisonniers MEDICAP est créé en 2001, en collaboration avec trois autres associations.
La région pilote choisie est le Sud-Est avec les prisons de Fort-Dauphin, Farafangana, Manakara et Mananjary,
qui regroupent près de 1 600 détenus.
SOS Enfants s’attache à la mise en place d’un volet formation :
- formation à la langue française
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- Le français étant une langue officielle à Madagascar, son apprentissage est un élément essentiel pour favoriser la réinsertion sociale et professionnelle.
- alphabétisation
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- Un système original de 'formation de formateurs' est mis en place :
des groupes de détenus sélectionnés sur leur niveau scolaire sont initiés aux méthodes de l'alphabétisation et aux techniques de formation.
Chacun d'entre eux prend en charge un groupe de détenus analphabètes et devient leur formateur.
Par la suite, chaque détenu nouvellement alphabétisé peut devenir à son tour le formateur d'autres détenus, pérénisant ainsi le système.
enseignement particulier-
- Certains prisonniers vivent avec leur famille à l’extérieur de la prison dans un complexe carcéral sous sécurité. Leurs enfants ne sont pas scolarisés, faute de structure scolaire.
S’inspirant du modèle de l’alphabétisation, une expérience est menée dans le jardin pénal de Farafangana :
des détenus volontaires et compétents dispensent aux enfants une éducation du niveau primaire, leur permettant ainsi d'acquérir les bases essentielles de l'instruction.
- création d’ateliers artisanaux
- Destinés à favoriser la réinsertion sociale et professionnelle des détenus à leur sortie de prison, ces ateliers permettent en outre, à partir des
bénéfices dégagés, l’achat de nourriture, de vêtements et la distribution d’un
pécule de sortie.
L’organisation et la supervision des ateliers se fait en collaboration avec des partenaires locaux dans chacune des villes, afin d’en assurer la bonne gestion.
Trois ateliers de broderie, sous la responsabilité d’une formatrice MEDICAP,
ont été créés à Farafangana, Manakara et Mananjary et impliquent la moitié de la population carcérale féminine.
A Farafangana, un atelier d’ouvrage métallique a été mis en place. Il est constitué de deux unités distinctes : la première, spécialisée dans le travail de la
forge, est implantée dans le jardin carcéral et a nécessité la construction d’un bâtiment. Un professeur du lycée technique de la ville l'anime et en assure la supervision.
La seconde unité, un atelier d’orfèvrerie, fonctionne à l’intérieur de la prison sous la responsabilité d’un détenu.
Les dernières réalisations
2003 a vu le démarrage d’un atelier de formation dans chacune des prisons. Les premiers résultats étant très encourageants, la mise en place de nouveaux ateliers se poursuivra tout au long de l'année 2004.
Ils permettront aux détenus, et plus particulièrement aux mineurs, d'acquérir la formation professionnelle nécessaire à leur réinsertion sociale.
Des bibliothèques composées principalement de livres en français ont été aménagées dans les quatre prisons.
Complétant les ateliers d'alphabétisation, elles favorisent l'apprentissage et la maîtrise de la langue française.
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