Co-financés par la Voix de l’Enfant et SOS Enfants, la réhabilitation et l'agrandissement des infrastructures entrepris fin 2005 ont considérablement amélioré les conditions de vie des jeunes Pygmées internes au Foyer.
Les salles de classe de maternelle et le réfectoire se voyaient inondés à chaque pluie, la charpente et les murs en bois étant vétustes et en très mauvais état.
Les murs, les toitures et les plafonds ont été entièrement refaits, les portes et les fenêtres délabrées ont été changées.
En raison du manque de place, une extension a également été apportée aux locaux.
Réalisés durant la saison sèche, les travaux de gros oeuvre ainsi que la peinture extérieure étaient terminés en mai 2006. A cette date a été entreprise la peinture de l’intérieur des locaux, touche finale de ces grands travaux de rénovation des structures d'accueil du Foyer Notre-Dame de la Forêt.
Les problèmes rencontrés pour mener à bien cette entreprise ont été nombreux.
Les travaux ont été ralentis par les difficultés pour transporter les matériaux achetés à Yaoundé (plus de 250 km) ou à Kribi (70 km). Le véhicule du Fondaf, complètement amorti, est très fréquemment en panne et il fallait, malgré tout, privilégier l’approvisionnement et le ravitaillement du Foyer, au détriment des matériaux de construction.
A Bipindi, les techniciens sont rares et, si l’on en trouve, leur rythme de travail est trop lent et soumis à beaucoup d’entraves dues à leurs habitudes. Il a donc fallu amener une équipe de techniciens depuis Yaoundé pour les grands travaux.
De plus, il a été nécessaire de faire coïncider les travaux avec le rythme des saisons. En effet, il y a à Bipindi deux longues saisons des pluies qui ne permettent en aucun cas un travail de gros œuvre extérieur.
Tout ceci explique la lenteur de la réalisation des travaux. Les choses ici se réalisent lentement, mais sûrement.
Mais aujourd’hui, grâce à l’appui de la Voix de l’Enfant et de SOS Enfants, toutes les structures du Foyer sont réaménagées et fonctionnelles.
Cette opération aura permis non seulement de contribuer aux bonnes conditions d’hébergement et d’études des jeunes Pygmées, mais également au développement économique de cette région de Bipindi, l’une des plus pauvres et marginalisées du Cameroun : nombreux sont, en effet, les chômeurs qui ont à cette occasion trouvé l’opportunité d’une embauche pour combattre l’oisiveté…
Luz Elana Guevara
Coordinatrice du FONDAF
Bipindi, juin 2006