SOS Enfants au Rwanda
Action humanitaire auprès des populations les plus vulnérables
est une association rwandaise basée à Gisenyi, au bord du Lac Kivu, à la frontière de la RD Congo. Au service des enfants en grande difficulté, elle assure leur encadrement et s'attache à leur réinsertion familiale et sociale.
En partenariat avec le Point d'Ecoute, SOS Enfants développe un vaste programme d'aide aux populations vulnérables. Ce programme s'articule autour des trois axes principaux, la réinsertion des enfants des rues, l’aide aux orphelins du sida et le soutien des familles vulnérables, qui ont en commun la prise en charge scolaire et sanitaire des enfants ainsi qu’une aide aux familles pour leur stabilisation psychosociale.
La cause qui amène un enfant à choisir de vivre dans la rue est le plus souvent la misère familiale. Poussé par la faim, l’enfant part chercher de quoi manger ; souvent, il trouve un petit boulot pour se nourrir puis, peu à peu, finit par ne plus rentrer le soir.
Les enfants des rues en attente de réinsertion sont accueillis au centre où ils ont accès à toute une série de dispositifs qui améliorent leur sort. Ils bénéficient d’un encadrement quotidien, un repas chaud leur est servi à la mi-journée et de nombreuses activités leur sont proposées : alphabétisation, rattrapage scolaire, jeux divers, lessive, écoute et soutien psychologique…
Mais le but essentiel du Point d’Ecoute est avant tout de ramener les enfants dans leur famille et, surtout, de prévenir toute rechute ultérieure.
C’est dans cette optique qu’ont été créées les associations Tabarabana qui regroupent des parents d’enfants des rues revenus vivre en famille.
Rassembler ces parents permet au Point d’Ecoute de mieux travailler avec eux, de les sensibiliser, de les aider individuellement par le biais de microcrédit et de les accompagner dans la création d’une activité commune génératrice de revenus. Une grande solidarité s’est développée au fil des années entre eux, ils s’entraident, se soutiennent et peuvent ainsi veiller efficacement à ce qu’aucun enfant ne retombe dans la rue.
Le principe de réunir les familles pour chercher ensemble des solutions aux problèmes rencontrés s’applique également aux fratries orphelines dont les parents ont été les victimes du VIH. Une association s’est ainsi créée dans les quatre lieux d’action du Point d’Ecoute à Gisenyi et dans ses environs.
Les aînés des fratries, qui ont le plus souvent abandonné le système scolaire pour se consacrer à la survie de leurs frères et sœurs, sont accompagnés sur le plan économique par une aide pour un petit commerce, un soutien pour leurs activités d’élevage ou d’agriculture. Au fil des années, certaines fratries arrivent à se constituer un petit capital sous forme de petit bétail, stock de marchandises ou plantations diverses qui leur sert d’épargne et leur permet d’échanger leurs biens selon leurs besoins : quelques plans de caféiers contre une vache, un terrain pour le prix de cinq ou six chèvres… Tout ceci permet surtout de répondre aux besoins vitaux de la famille.
A Basa, une zone où règne une très grande misère, beaucoup de femmes seules vivent avec leurs enfants dans un état de pauvreté extrême.
Un volet spécifique a été mis en place à leur intention, conçu sur le modèle du crédit rotatif.
Le principe est simple : une famille reçoit une chèvre ainsi que les matériaux nécessaires pour construire une petite étable de fortune. Elle s’engage à donner le premier chevreau sevré à une nouvelle famille, qui recevra elle aussi de quoi construire son étable. Et ainsi de suite…
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